THÈME SPÉCIAL: LA BIBLE (Les Présuppositions de Bob)

À ce point, je dois être aussi transparent que possible et essayer de préciser mes propres hypothèses de fonctionnement. Nous sommes tous affectés par des facteurs non-bibliques. Je n’essaye pas de vous pousser à convenir vec moi, mais je présente plutôt une méthodologie beaucoup plus vérifiable et cohérente pour l'étude personnelle, non-technique de la Bible. La méthodologie en question n’est certes pas inspirée, mais elle est un modèle Chrétien antique qui a fait ses preuves. Mes présuppositions de base sont:

A. La Bible, tant l’Ancien que le Nouveau Testaments, émane du seul et unique Dieu Créateur et Rédempteur (voir Thème Spécial: Le Monothéisme). Il nous l’a donnée à travers des instruments humains afin que nous puissions le

connaître et comprendre sa personne et sa volonté pour nos vies (cfr. 2 Tim. 3:15-17). Elle est absolument revêtue d’autorité.

B. La Bible, à l’instar de l’herméneutique, n’est pas une fin en soi, mais un moyen qui permet à l’homme de faire une rencontre personnelle avec Dieu. Dieu nous a clairement parlé dans la Bible et encore plus clairement par son

Fils, Jésus-Christ (Hébreux 1: 1-3). Christ est le centre de toute l’Écriture. Il est son couronnement et son but. Il est le Seigneur de l’Écriture (cfr. Matth 5:17-48). En lui la révélation est complète et définitive (Jean 1:1-18; 1 Cor. 8:6;

Col. 1:13-20).

C. La Bible est écrite en langage humain normal, non-technique. Son objectif est la signification évidente et normale des mots, clauses, et phrases. Le Saint-Esprit y révèle la vérité en termes simples. Cela ne veut pas dire que la Bible

est sans équivoque, qu’elle ne contient pas d’idiomes culturels, ou qu’elle ne contient pas de passages difficiles, voire des erreurs des scribes. Cependant, elle n’a pas de sens/significations cachés ou secrets. Elle ne se contredit pas

(analogie de la foi) quoiqu’elle contienne des tensions paradoxales ou dialectiques entre les vérités.

D. Le message de la Bible est essentiellement rédempteur et est destiné à tous les humains (Jean 1:12; 3:16; 4:42; 1 Tim. 2:4; 4:10; Tite 2:11; 2 Pi. 3:9; 1 Jean 2:2; 4:10,14). C’est pour le monde, et pas pour Israël exclusivement (Gen.

3:15; 12:3; Exode 19:5-6, voir Thème Spécial: Le Plan de Rédemption Éternelle de YHWH). C’est pour l’ensemble du monde “perdu” (déchu), et pas seulement pour l’Église. C’est pour le commun des mortels, l’homme ordinaire et

moyen, et pas seulement pour les hommes spirituellement et intellectuellement doués.

E. Le Saint-Esprit est un guide indispensable pour sa bonne compréhension.

1. Il faut un équilibre entre d’une part l’effort et la piété humains (2 Tim. 2:15) et d’autre part la conduite/l’orientation de l’Esprit (Jean 14:26; 16:13-14; 1 Jean 2:20-21,27).

2. L’interprétation Biblique est peut-être un don spirituel (comme l’évangélisation, la charité, ou la prière), mais c’est néanmoins une tâche de chaque croyant. Même si c’est un don [accordé à certains], nous pouvons tous, en

observant/imitant les doués, parvenir à des meilleurs résultats en étudiant la Bible.

3. Il y a une dimension spirituelle qui est au-delà de la portée intellectuelle humaine. Les auteurs originels consignaient souvent plus qu’ils ne comprenaient (notamment les événements futurs, les aspects de la révélation progres-

sive, les prophéties à accomplissement multiple). Les auditeurs originels, de même, ne comprenaient pas toujours le message inspiré et ses implications. Le Saint-Esprit nous illumine pour pouvoir comprendre le message fonda-

mental des auteurs bibliques. On peut ne pas comprendre chaque détail, mais après tout, qui le peut? Le Saint-Esprit est l’auteur de toute l’Ecriture.

F. La Bible n’aborde pas directement chaque question moderne. Elle est ambigüe dans de nombreuses matières. Certaines de ses parties sont vérouillées dans les contextes historiques d’origine (ex. 1 Cor. 15:29) et certaines autres

parties sont cachées/scellées du sceau “pas encore” de l’histoire (ex. Dan. 12:4). Il faut se rappeler que la Bible est une vérité analogue, et non une vérité exhaustive. Elle est appropriée pour la foi et la vie. On ne peut tout con-

naître, qu’il s’agisse de Dieu ou d’une doctrine spécifique des Ecritures, mais on peut connaître ce qui est essentiel.