THÈME SPÉCIAL: LE LEVAIN
Le terme “levain” (BDB 329, 329 KB; en Grec, “zumē”) est usité dans deux sens tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament:
1. Un sens de corruption et, par conséquent, un symbole du mal
a. Exode 12:15,19; 13:3,7; 23:18; 34:25; Lév. 2:11; 6:17; Deut. 16:3
b. Matth. 16:6,11-12; Marc 8:15; Luc 12:1; Gal. 5:9; 1 Cor. 5:6-8
2. Un sentiment de perméation et, par conséquent, une imagerie d’influence, pas un symbole du mal
a. Lév. 7:13; 23:17; Amos 4:5
b. Matth. 13:33; Luc 13:20-21
Seul le contexte peut déterminer le sens de ce mot (ce qui est vrai de tous les mots!).
À propos des pains sans levain, les Israélites ne pouvaient pas attendre jusqu’au matin, le temps nécessaire pour que le pain [la pâte] lève. Ce détail de la nuit de l’exode a donné lieu à la fête de Pâque de l’Exode, qui a été combinée avec une fête agricole (Exode 12:15-20; 23:14-17; 34:18).
Le levain était régulièrement utilisé dans les composants sacrificiels (cfr. Lév. 7:13; 23:17), mais devint plus tard un symbole du péché et de la rébellion. La fermentation était considérée dans ce sens symbolique comme l’occasion pour Israël d’examiner chacun sa vie pour déceler tout indice ou velléité de rébellion ou de désobéissance à YHWH. Comme le Jour des Expiations ou du Grand Pardon (Lévitique 16) fonctionnait à un niveau national, la Fête des Pains Sans Levain fonctionnait quant à elle à un niveau individuel ou familial.
Cette fête annuelle obligatoire, combinée avec la fête de la Pâque, gardait à jamais le souvenir de la délivrance gracieuse de YHWH dans les esprits et les cœurs de son peuple. Autant la grâce et la promesse avaient pourvu la délivrance de l’Egypte, autant Israël dépendait de ces caractéristiques divines immuables pour son salut selon que les années passaient (Exode 13:8,14; Deut 4: 9; 6:2,7,20-21).
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